Selon les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé, au Burkina Faso, la prévalence de la fistule obstétricale est estimée à 16 080 cas en 2019 et l’incidence à 901 cas. La fistule obstétricale est l’une des lésions les plus graves et les plus dangereuses susceptibles de survenir lors d’un accouchement. Sensible à ce constat, l’Association AIESEC Alumni Burkina Faso (3ABF) a initié le projet “Chère Maman” en mars dernier. L’initiative a consisté à mobiliser ses membres à travers un appel à contribution en soutien aux femmes atteintes de fistule obstétricale. L’Association 3ABF est un regroupement d’anciens étudiants ayant milité ou ayant expérimenté l’Association Internationale des Etudiants en Sciences Economiques et Commerciale (AIESEC) localement au Burkina Faso ou dans un quelconque pays membre du réseau AIESEC.
Au terme d’un semestre de contribution de ses membres, l’Association 3ABF a reçu entre autre du matériel hygiénique et de soins intimes, des produits antiseptiques, des pagnes et quelques produits alimentaires.
Ces vivres et non vivres ont été généreusement remis ce 27 août 2022 par une délégation de l’Association 3ABF aux responsables du centre médical Schiphra sis à l’arrondissement 04 de Ouagadougou quartier Tanghin.
En plus des différents produits suscités, l’Association 3ABF a aussi remis du numéraire d’environ 350000FCFA. Des fonds qui serviront à doter de kits d’installation pour la réinsertion sociale des femmes atteintes de fistule obstétricale au centre médical Schiphra.
Le président de l’Association AIESEC Alumni Burkina Faso Yanick Edgard Dabiré, n’a pas manqué de saluer l’engagement des membres individuellement et collectivement à travers leurs structures professionnelles et les féliciter pour la concrétisation du projet “Chère Maman”. Il précise que l’un des objectifs de A3BF est d’impacter, grâce au leadership de chaque membre, la vie économique et sociale afin d’imprimer un changement positif dans la société au niveau national et international.
La fistule obstétricale est une infirmité dévastatrice qui touche les femmes. Ce mal intervient suite à une grossesse dite dystocique sans recours aux soins obstétricaux d’urgence, donc résulte généralement d’un travail d’accouchement prolongé et difficile, sans intervention obstétricale (césarienne) pratiquée en temps opportun. Elle s’explique par l’apparition d’une communication anormale (perforation) entre le vagin et la vessie (fistule vésico-vaginale) ou entre le vagin et le rectum (fistule vésico-rectale). Dans certains cas, c’est la combinaison des deux.
Depuis 2013, la journée internationale pour l’élimination de la fistule obstétricale qui est célébrée chaque 23 mai a pour but d’attirer l’attention sur cette maladie invalidante mais méconnue du public dans le domaine de la santé maternelle.
