La nécessaire réforme de la Fonction publique burkinabè
L’un des défis majeurs qu’aura à relever le président élu au soir du 22 novembre prochain sera la reforme de l’Administration publique et au-delà de l’Etat burkinabè dans son entièreté.
En effet, il est illusoire de penser que sans une fonction publique consciente, consciencieuse et soucieuse de sa mission dans la mise en œuvre de la politique nationale, toutes les promesses et les engagements électoraux n’auront aucune chance d’être implémentés. Malgré leur nombre réduit, ce sont les quelques 200.000 fonctionnaires (excusez de la redondance) qui font fonctionner l’Etat burkinabè. Ils ne sont pas, certes seuls à le faire, mais sans ces petits on grands commis de l’Etat, rien ne pourra être entrepris pour le bien-être des Burkinabè.
Mais ces derniers sont-ils à la hauteur des attentes des populations ? C’est là où le bât blesse.
Il est donc indispensable que les nouvelles autorités qui seront issues du scrutin couplé du 22 Novembre s’engagent fermement à reformer en profondeur notre administration publique afin de la rendre plus efficace, plus efficiente en un mot comme en mille plus performante.
L’éternelle rivalité public-privé doit cesser pour faire place à une complémentarité exemplaire dans tous les domaines de la vie socio-économique et politique de notre pays.
Les reformes ne sont pas faciles à digérer car, comme le dit l’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, dans l’une de ses rares allocutions en français, que « les reformes, lorsque vous les annoncer, on vous dénonce », et nous ajoutons pour dire que lorsque vous y persistez et obtenez des résultats positifs, on vous demandera de ne pas y renoncer.
Amadé Adama SORO