Ouverte la semaine écoulée en Guinée, le procès du massacre du stade de Conakry le 28 septembre 2009 avait renvoyé pour ce 4 octobre 2022. A l’ouverture de l’audience ce matin il a été constaté de nombreux sièges vides. Cette deuxième journée de débats doit permettre des avancées. C’est ce qu’a demandé Asmaou Diallo, présidente de l’Avipa, une association de victimes. Elle s’est exprimée dans la presse ce mardi, disant espérer qu’il n’y aurait pas une multiplication des renvois et appelant le ministère de la Justice à respecter ses obligations et à protéger les parties civiles. Aucune mesure n’a encore été prise concernant cette protection, selon l’association.

L’audience s’est poursuivi avec la prise de parole des avocats de la défense. Plusieurs exceptions susceptibles ont été soulevées par la défense ainsi qu’une demande d’annulation des poursuites contre ses clients. Parmi les éléments de procédure mis en cause, il y a l’ordonnance de renvoi. Elle date de 2017. Certains des avocats pointent des irrégularités. D’autres encore, dont les clients ont passé plusieurs années en prison, dénoncent des détentions abusives.

L’on pouvait apercevoir dans le box des accusés, les onze prévenus notamment Moussa Dadis Camara, en boubou noir et blanc, le chef de la junte au moment du massacre le 28 septembre 2009. Les avocats de la défense et leurs confrères des parties civiles se sont mis d’accord pour que le procès se tienne deux jours par semaine.