La Fondation Albouchra pour l’éducation et le développement au Burkina Faso (FADEB) et le Réseau des Journalistes et des Communicateurs Musulmans du Burkina Faso (REJCOM) en cette période de Ramadan ont satisfait à leur traditionnelle causerie-débat cette année dans la capitale Ouagadougou.

Pour cette 6e édition tenue le jeudi 04 avril 2024, c’est le guide de la communauté spirituelle musulmane des soufis du Burkina Faso (CSMSBF), Cheick Moaze Ouédraogo alias Cheick Moaze Soufi qui a été le parrain.

Pour ce dernier, être parrain de cette activité est un honneur pour lequel il exprime toute sa reconnaissance aux initiateurs. Le guide Cheick Soufi s’est justifié en expliquant que dans un contexte où les questions religieuses se veulent sensibles et délicates il est opportun que des professionnels des médias et de la communication s’y intéressent avec subtilité, notamment à travers ce type de tribune : une communication sur les fondamentaux du droit musulman accompagnée de discussion. Et d’ajouter que cette initiative doit son salut au rôle sociétal combien important que jouent les professionnels des médias et de la communication source de paix et de cohésion.

Sur le sujet des fondamentaux du droit musulman, les professionnels de médias (radio, télé, presse écrite et en ligne) et de la communication de confession musulmane ont mené la réflexion dans un premier temps sur l’approche définitionnelle du droit musulman. Il ressort dans une conception large que le droit musulman est un système de devoirs comprenant des obligations rituelles, morales et légales, mises sur le même plan, toutes soumises à l’autorité du même impératif religieux . En principe, le droit musulman ne s’applique qu’aux musulmans. Sous la charia, les non-musulmans sont soumis au régime juridique de la dhimma (protection tutélaire). Ainsi se résume l’explication apportée par le formateur arabophone de la séance, par ailleurs responsable de la Fondation Albouchra, El Hadj Amadé Adama Soro.

Il a également été abordé sur le même sujet du droit musulman ses sources fondamentales que sont le Coran et la sunna d’une part, et d’autre part les sources secondaires, fondées sur la raison humaine, qui comprennent le consensus des juristes (ijma), le raisonnement analogique (qiyas) et l’interprétation (ijtihad). La coutume (‘urf) et la loi ne sont pas officiellement sources de droit, mais ont permis d’adapter le droit d’origine religieuse à la diversité des pays et des cas. C’est ce qu’a laissé entendre l’orateur de la séance El Hadj Amadé Adama Soro. S’exprimant aux micros de ses confrères et en référence à ces expressions originaires de la langue arabe, il a précisé que la philosophie qui guide cette initiative de causerie-débat est d’amener les professionnels des médias et de la communication autour de thématiques essentielles pour la compréhension du message islamique. Cette compréhension du droit musulman doit permettre d’établir le parallèle et non un conflit avec le droit positif car les deux concourent à une meilleure assise de l’être humain au sein de la société.

Le président du Réseau des Journalistes et des Communicateurs Musulmans du Burkina Faso (REJCOM-BF), Abdoul Karim Ouédraogo, s’est satisfait de la qualité de la communication principale, de l’engouement de la mobilisation et de la richesse des expériences partagées et apprises au cours de cette séance de causerie-débat.

A noter que des attestations ont été délivrées aux participants bénéficiaires de la formation dispensée par le responsable de la fondation Albouchra El Hadj Amadé Adama Soro.

Comme il est de coutume à ces séances de causerie-débat c’est une rupture collective du jeûne qui a mis fin à la 6e édition des séances de causerie-débat entre la Fondation Al Bouchra et les membres et sympathisants du REJCOM.

Rappelons que l’idée de causerie-débat entre professionnels des médias et de la communication musulmans a été lancée en 2011 par la fondation Albouchra et reprise en 2020 après une longue période d’interruption.