Les résultats définitifs de l’enquête permanente agricole, pour la campagne agricole 2023/2024, indiquent un volume de production de 5 147 924 tonnes de céréales, soit relativement une stabilisation avec un taux de croissance par rapport à la campagne agricole passée. Les productions définitives des cultures de rentes et des autres cultures vivrières sont évaluées respectivement à 1 782 736 tonnes et à 1 083 940 tonnes, soit des hausses annuelles respectives de 12,19 % et de 1,81 % par rapport à campagne agricole passée.

C’est ce qui ressort comme bilan première session du Comité de Prévision de la situation alimentaire et nutritionnelle (CPSA) de l’année 2024. Ce comité s’est réuni les 14 et 15 mars pour valider les résultats des différentes analyses et les bilans céréalier et alimentaire définitifs pour la période de consommation 2023-2024.
Pour le ministre délégué chargé des Ressources animales, Dr Amadou DICKO, les volumes des productions définitives obtenues au cours de la campagne agricole 2023/2024 restent insuffisants pour satisfaire totalement les besoins de consommation et de reconstitution des stocks. “Sans la prise en compte des importations, le bilan céréalier fait ressortir un déficit brut de 150 705 tonnes contre 72 387 tonnes l’an dernier. Aussi 55,28% des ménages agricoles ne pourront pas couvrir leur besoin céréalier sur la base de leur propre production” «, a-t-il précisé.

Face à ce constat sur l’état de la situation alimentaire et nutritionnelle du pays, le comité a formulé des recommandations. Il s’agit entre autres, de la prise en compte de la production maraîchère dans l’évaluation de la situation alimentaire et nutritionnelle et de solliciter auprès du Ministère de la Défense l’augmentation de la fréquence des convois sur les principaux axes d’approvisionnement dans les zones à fort défi sécuritaire afin d’améliorer la fluidité des flux d’approvisionnement en produits vivriers et en bétail.
Le comité a également recommandé d’apporter une assistance humanitaire immédiate aux populations vulnérables identifiées, notamment dans les provinces en situation de crise, de renforcer le contrôle dans la mise en application de la restriction d’exportation des céréales au niveau des postes frontaliers pour garantir l’offre aux consommateurs nationaux, de prendre des mesures pour freiner la volatilité des prix des denrées alimentaires sur les marchés et de prioriser les actions de résilience dans l’appui des ménages vulnérables afin de contribuer à la souveraineté alimentaire.
DCRP/MARAH