Coopération Burkina Faso-Ghana et géopolitique : L’homme d’affaire burkinabè Victor Tibo Ouédraogo analyse le retour à la présidence de John Dramani Mahama

Coopération Burkina Faso-Ghana et géopolitique : L’homme d’affaire burkinabè Victor Tibo Ouédraogo analyse le retour à la présidence de John Dramani Mahama

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Au cours d’une discussion sur la chaine de télévision RT International, Victor Tibo Ouédraogo, l’homme d’affaires et analyste géopolitique vivant entre le Ghana et le Burkina Faso, a partagé son analyse sur le retour de John Dramani Mahama à la présidence du Ghana. L’échange s’est déroulé en anglais et a exploré le potentiel de leadership du nouveau président John Dramani Mahama, la souveraineté de l’Afrique et les dynamiques géopolitiques impliquant des acteurs extérieurs tels que la France. La traduction synthétique des différents points de cette conversation nous a été livrée par l’intéressé lui-même.

1. Leadership et vision de John Mahama
Victor Tibo Ouedraogo a exprimé un optimisme quant au retour au pouvoir de John Mahama, le qualifiant d’« homme du peuple » doté de qualités de leadership éprouvées. Il a salué les réalisations de Mahama lors de son précédent mandat, notamment son attention portée au développement des infrastructures, à l’organisation économique et aux politiques bénéfiques pour les Ghanéens ordinaires.
Reconnaissant la situation économique difficile héritée de l’administration précédente, Ouédraogo a souligné la confiance du public dans la capacité de Mahama à stabiliser l’économie. Il a noté que les programmes proposés par Mahama pour ses 120 premiers jours en fonction témoignent d’un engagement fort à résoudre les défis pressants du Ghana, restaurer le calme et l’espoir parmi les Ghanéens malgré les difficultés financières actuelles.


2. Appels à l’unité et à la souveraineté de l’Afrique
Selon Victor Ouédraogo, l’appel de Mahama à l’unité de l’Afrique et à l’autosuffisance est opportun et essentiel. Il a souligné l’importance pour les nations africaines de prendre en charge leur sécurité et leur développement, surtout après le déclin de l’influence française dans la région du Sahel.
Victor Ouédraogo a mis en avant la vision de Mahama d’une Afrique plus indépendante, où les nations collaborent pour résoudre des défis communs sans dépendre excessivement des puissances étrangères. Il a décrit cela comme une étape nécessaire pour que le continent puisse se tenir sur ses propres pieds dans le nouvel ordre mondial multipolaire qui émerge.


3. Le rôle de la France en Afrique : un héritage d’exploitation
Victor a vivement critiqué les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron, accusant l’Afrique d’être « ingrate » envers le rôle de la France sur le continent. Il a qualifié ces propos d’hypocrites, affirmant que la France a historiquement exploité les nations africaines plutôt que de les aider dans leur développement.
Prenant l’exemple du Niger, Ouédraogo a souligné l’exploitation par la France des ressources en uranium pendant des décennies tout en laissant les Nigériens sans électricité. Il a également mis en lumière les conséquences catastrophiques des récents changements géopolitiques, comme la coupure de l’approvisionnement en électricité du Niger pendant un blocus régional.
Il a poursuivi en critiquant la manipulation par la France de la CEDEAO, affirmant que cela sape l’unité régionale en maintenant les pays francophones sous son contrôle. Cela, a-t-il ajouté, contraste fortement avec l’héritage colonial britannique, qui a permis davantage d’opportunités d’éducation et de développement dans les pays africains anglophones.


4. Réflexions historiques et personnelles
Il s’est agi pour l’invité de la chaine RT international de partager des histoires personnelles pour illustrer l’impact dévastateur des politiques coloniales françaises. Son grand-père a été contraint de se battre pendant les guerres mondiales, laissant son père, alors enfant, se débrouiller seul. Cela, a-t-il noté, montre les cicatrices profondes laissées par l’exploitation coloniale française.
Il a également détaillé comment la France a orchestré des coups d’État et sapé des leaders africains comme Thomas Sankara pour maintenir sa domination. Selon Victor Ouédraogo, de telles actions ont maintenu de nombreuses nations africaines dans un état de dépendance, freinant leur développement.


5. L’éveil de l’Afrique et le rôle de la jeunesse

Pour ce point l’interviewé a conclu en mettant en avant la prise de conscience croissante parmi les jeunes Africains, qui remettent en question le statu quo et militent pour la libération de l’ingérence étrangère. Il a exprimé l’espoir que cette nouvelle génération, libérée de l’esprit colonial, mènera la charge pour une Afrique plus souveraine et unie.
Dans ses remarques de clôture, Victor Tibo Ouédraogo a réitéré sa conviction en la capacité de John Mahama à restaurer l’économie du Ghana et à contribuer à la poussée plus large de l’Afrique pour l’unité et l’autosuffisance. Il a salué le changement croissant au sein du Sud global vers une plus grande indépendance et a souligné l’importance pour les nations africaines de s’unir pour atteindre une véritable souveraineté.

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