Dans un pays où l’agriculture et l’élevage occupent plus de 80% de la population, force est de constater que le secteur sera abordé par tous les candidats aux élections présidentielles et législatives du 22 Novembre prochain.
Dans les programmes, les déclarations et autres professions de foi, les différents candidats ne manqueront pas de souligner la nécessité pour notre pays de se doter d’une bonne politique Agro-sylvo pastorale.
On assistera certainement à des promesses et autres engagements, qui pour une mécanisation intégrale de l’agriculture, qui pour la transformation locale des produits agro-sylvo pastoraux.
Le souci étant, l’un ou l’autre, l’autosuffisance alimentaire voire l’installation d’une véritable industrie agricole tournée- à terme- vers l’exportation.
Le secteur agro-sylvo pastoral est tellement crucial dans le développement d’un pays que les grandes nations ont bâti leur autonomie économique et politique sur le socle de l’industrialisation du secteur de l’agriculture et de l’élevage.
Mais dans le contexte africain en général et burkinabé en particulier, le problème réside moins dans l’adoption des politiques agro-sylvo pastorales que la faible implication ou l’approbation des populations paysannes quant à l’implémentation de ces politiques agricoles décidées au sommet de l’Etat et souvent dictées de l’extérieur.
C’est pourquoi, les différents candidats à ces élections présidentielles et législatives doivent faire de la sensibilisation et de la conscientisation des populations notamment paysannes la pierre angulaire de leur politique agro-sylvo pastorale.
Autrement, on aura la curieuse impression de constater que les promesses électorales se suivent et se ressemblent.
Amadé Adama SORO
Chef du Desk Economie et Actualité Internationale
Savane Médias
